Accueil Libroscope

Faut-il un « modèle économique » du logiciel libre ?

En finir avec l’obsession des services
Licence Art Libre Licence Art Libre

A la une

Economie

Statut et compétence

plan du site
–  mardi 23 janvier 2007, par Antoine Pitrou

La question de la « rentabilité » du logiciel libre revient régulièrement.
Mal posée, elle suscite invariablement les mêmes réponses.
Ses plus fervents supporters assurent ainsi en choeur qu’il suffit
de créer des
activités de service autour du logiciel libre.
Cependant, une fois cette idée décortiquée, on découvre l’horizon
paradoxal d’un paysage économique où les auteurs de logiciels seraient
employés, non à écrire du logiciel vraiment libre, mais à faire du sur-mesure pour des commanditaires.

« Avoir ou n’avoir pas de valeur. Créer ou ne pas créer. Dans le premier cas, tout est justifié. Tout, sans exception. Dans le second cas, c’est l’absurdité complète. Il reste à choisir le suicide le plus esthétique : mariage, quarante heures ou revolver. » (Albert Camus, Carnets)

Rentabilité ou répartition ?

La rentabilité globale du logiciel libre ne fait
aucun doute - services ou pas services -, puisque la mise sous licence libre
ne fait que supprimer des obstacles artificiels : sans confiscation juridique
de l’usufruit,
disparaissent la contrainte du secret et la peur de l’échange, tandis que
les possibilités
de souplesse organisationnelle et d’émulation collaborative (au sein d’un projet
ainsi qu’entre projets [1]) se multiplient [2].
Au lieu de la question fictive de la rentabilité,
c’est donc la répartition des bienfaits économiques du libre
(mot à la mode, mais bizarrement pas au sein du monde logiciel) qui est en
cause.
Comment peuvent « vivre » les auteurs et contributeurs de logiciels libres,
en harmonie avec leur activité au sein du libre ?

La première réponse donnée est d’encourager ces auteurs et contributeurs à
s’investir dans le marché des services. Par services, on pense à ces activités
qui ne relèvent pas de l’élaboration des logiciels libres eux-mêmes (logiciels
en général pensés suffisamment génériques pour servir à une communauté
d’utilisateurs diverse), mais de l’adaptation aux besoins
d’un client particulier. Il peut s’agir de prestations d’installation,
de personnalisation, de configuration, de maintenance...

Cette réponse — la plus commode puisqu’elle s’ancre parfaitement dans une vision basique du marché et de la concurrence, et donc qu’elle évite de s’aliéner une fraction des « décideurs » économiques — recèle malheureusement un malentendu de taille quant à la nature du travail qu’on propose d’effectuer.

Du logiciel libre, mais des développeurs frustrés ?

 Une activité à l’écart du libre

Tout d’abord, la contribution à un logiciel libre est une activité
créatrice qui a pour objet un logiciel relativement générique (même les
logiciels libres les plus spécialisés sont en général conçus de manière
à ne pas bénéficier qu’à une personne ou institution unique) : l’utilisabilité
au sens le plus large est bien ce qui rend utile (opérant) le caractère même de logiciel libre.
Par opposition, les activités de
service informatique font, par construction, du sur-mesure. On peut imaginer
que cela changera au fur et à mesure que les clients comprendront qu’il y a
de la valeur à favoriser des solutions pérennes, donc génériques et
bénéficiant d’une large communauté d’utilisateurs. Mais ce n’est pas
une attitude répandue à l’heure actuelle (dans une économie
basée sur la concurrence, on n’a pas envie de « payer pour les autres »...).

Si l’on ajoute que l’informaticien salarié
est soumis aux pressions et attentes de son
employeur, la participation aux communautés du libre est la plupart du temps
escamotée au profit de l’optimisation du service rendu au client et/ou du
bénéfice apporté à l’entreprise prestataire.
Ainsi, cette activité de service, menée de gré à gré entre le
prestataire et le client, ne peut apporter la même gratification (morale)
ni la même
reconnaissance (par les pairs) qu’une activité de contribution menée au
sein d’une communauté ouverte.

A contrario, les services rendus à une communauté,
par exemple l’entraide publique sur les listes de discussion ou la
participation aux événements sociaux de la communauté, ne sont
jamais valorisés financièrement. Une société de services incitera
rarement ses employés à rendre de tels services sur leur temps de travail
(certaines, par contre, les encouragent à le faire... sur leur temps libre).
D’ailleurs, beaucoup de
clients entreprises ou institutionnels, considérant qu’un
contrat doit donner un privilège — un traitement
de faveur, un accès privatif —,
accueilleront très mal la suggestion
de participer aux listes et forums communautaires.

Dans cette optique, « vendre des services autour du libre » n’a pas
grand chose à voir avec « faire du libre ». Un peu comme un compositeur
qui réalise des jingles pour gagner sa croûte, cela permet de
capitaliser sur un savoir-faire et des connaissances acquises (donc,
indirectement, de
compenser une partie du temps passé à faire du libre). On peut même
trouver un certain honneur à exercer ces activités avec
professionnalisme et abnégation...
Mais ce n’est
pas en soi une rémunération du libre.

 L’ennui du service

Montrons maintenant que ces activités ne sont pas épanouissantes
pour quelqu’un qui contribue à un logiciel libre.

Premièrement, par le côté forcément impérieux
des besoins exprimés par le client-roi,
elles ne laissent pas libre jeu au
libre-arbitre du contributeur.
Là où il est normal, dans une communauté de logiciel libre, de
guider les utilisateurs dans l’expression, l’évaluation, voire
la remise en question de
leurs besoins, cela devient tout à fait déplacé de la part d’un
employé de société de service pris en étau entre sa hiérarchie
et celle du client. Le fantasme omniprésent de l’« industrialisation »
du travail logiciel (donc d’une division sourcilleuse du travail)
conduit à confiner ces informaticiens dans des rôles d’« exécutant ».

Deuxièmement, l’isolement vis-à-vis des communautés du libre, le
caractère sur-mesure et à usage unique de ces modifications et
interventions (qui, même publiées, susciteront rarement un
intérêt externe), voire l’absence de contacts avec les utilisateurs
réels à la faveur d’intermédiaires imposés (commerciaux, etc.),
éliminent les gratifications non-techniques
du logiciel libre.
L’économie de la reconnaissance, l’émulation
collective liée à la soif d’être reconnu pour ses contributions et son
expertise, qui fondent le cercle vertueux du logiciel libre,
s’effondrent dans ces activités de service auxquelles certains voudraient
que s’adonnent à temps plein les contributeurs du libre.

Pire, les informaticiens qui viendraient à découvrir le logiciel
libre par ce biais risqueraient
d’en avoir une image faussée, dénaturée, en tous points similaire à celle
du logiciel propriétaire (à ceci près que les licences
ne sont pas payantes).

Décourager ou frustrer les contributeurs potentiels
du libre, est-ce vraiment une idée judicieuse ?

Une « industrie » pas libératrice

« En cherchant à expliquer ce que me semblaient être les limites des logiciels libres, je cherchais un mot permettant de décrire les logiciels « gentils », qui ne font pas de mal aux gens qui s’en servent. Le seul mot que j’ai trouvé comme convenable, est le mot libérateur. Un logiciel libérateur étant un logiciel qui, au moins, ne nuit pas à la liberté de celui qui s’en sert, et, au mieux, lui apporte de la liberté. »
(Benjamin Bayart)

Enfin, il ne faudrait pas oublier la teneur humaine et sociale de ces
activités de service. L’utilisation voire la contribution à des logiciels libres
implique-t-il un plus grand épanouissement des salariés, des structures
organisationnelles moins paternalistes ?
Quelques entreprises en font l’effort. Mais la plupart
reproduisent les structures d’asservissement habituelles, et donc les
frustrations habituelles liées au travail dans une société de service.

On ne détaillera pas ici les questions du salaire (très variable),
ni de la protection sociale ou autres aspects des conditions de travail
(controverses autour de la convention collective Syntec par exemple).
Les sociétés de services, fréquemment qualifiées de « marchands de viande »
par leurs propres salariés, font l’objet de nombreuses critiques
largement véhiculées aussi bien par le bouche-à-oreille
que sur certains sites spécialisés.
Si demain une grosse SSII [3] « passe au libre » pour ses
prestations, ses employés utilisateurs-développeurs de logiciel libre
en seront-ils pour autant « libérés » ?
On peut en douter.

La collision entre les logiques de compétence à l’oeuvre dans les communautés du libre et les hiérarchies de statut imposées par les méthodes
de gestion du personnel de la plupart des sociétés de service (gestion qui
fait la part belle à l’aspect quantitatif, donc nécessite un contrôle
hiérarchique important) laisse peu de chances aux premières de s’imposer.

Des questions en suspens

Fondamentalement, il s’agit de savoir si promouvoir une activité
servile de services rendus en privé à des clients particuliers (eux-mêmes opposés
les uns aux autres dans une logique de concurrence économique), est vraiment
cohérent avec les espoirs portés par le logiciel libre.
N’y a-t-il pas un hiatus
avec l’économie collaborative, ouverte, communautaire du libre, faite
d’individus créateurs jugés à l’aune de leurs contributions respectives ?
Ne commet-on pas l’erreur de vouloir ramollir un mode de coopération
nouveau (le libre) en voulant le faire entrer dans des structures anciennes
et inadaptées ? Et que dire de la confusion entre l’apport économique
du libre et la portion minoritaire qui se matérialise sous
forme financière ?

Ne faut-il pas chercher
à promouvoir d’autres types de rémunération, qui se baseraient par
exemple sur l’activité même de contribution plutôt que sur des activités annexes ?
Soutenir l’économie du libre plutôt que l’économie avec du libre...
Ce que font par exemple certaines entreprises qui financent la contribution à des logiciels
libres (dans la recherche, la R&D...), au-delà de la satisfaction
ponctuelle des besoins d’un client.

[1Cf. : notion de Coopétition.

[2Libre à chacun de profiter, ou non,
de ce potentiel.

[3Société de Service en Ingénierie (sic) Informatique.

forum

  • > Faut-il un « modèle économique » du logiciel libre ?
    9 avril 2007, par anonymous coward

    Votre analyse est erronée.

    Au regard d’un client, le modèle économique du libre est exactement le même que celui du logiciel privateur. Dans un logciel libre, le secret est levé et vous n’etes pas "prisonnier" d’un editeur.

    • > Faut-il un « modèle économique » du logiciel libre ?
      9 avril 2007, par Antoine Pitrou

      Au regard d’un client, le modèle économique du libre est exactement le même que celui du logiciel privateur.

      Non, au regard du client, le logiciel libre a pour avantage d’être duplicable et utilisable à l’infini sans payer de licence supplémentaire. Par contre, là où je suis d’accord, c’est que le client n’en a souvent pas grand’chose à faire de l’aspect communautaire et collaboratif (et c’est un des problèmes que pointe l’article).

      Dans un logciel libre, le secret est levé et vous n’etes pas "prisonnier" d’un editeur.

      A la condition que l’investissement nécessaire pour exercer cette indépendance ne soit pas exorbitant. Voir notre « benchmark ».

  • > Faut-il un « modèle économique » du logiciel libre ?
    10 mars 2007, par françois

    Il y a dans cette article une vision un peu caricaturale de ce qu’est le développement de logiciel. Il n’y a pas d’un coté des joyeux développeurs libres contribuant pour la communauté et de l’autre des pauvres soutiers de l’informatique aux ordres d’un client sans pitié. On peut se faire chier à faire du libre (parfois) et bosser pour un client sans que ce soit l’enfer.

    En outre Il manque dans cette article une référence à des entreprises comme JBoss qui ont développé un modèle économique qui conciliait développement de logiciel libre innovant et de qualité, en vivant des services et de la formation sans subvention ou support des collectivités. Il ne me semble pas que les gens qui ont contribué à son succès se soient aliénés pour autant. Ils sont riches et poursuivent tous leurs brillantes carrières (un paquet d’entre eux en tous cas).

    Tous ça sans compter que de nombreux développeurs faisant partie de plusieurs des grandes communautés du libre (Eclipse, Apache, Mozilla, Linux) sont employés par des grandes sociétés pour contribuer.

    Tous ces aspects sont évacués dans cet article.

    • > Faut-il un « modèle économique » du logiciel libre ?
      10 mars 2007, par Antoine Pitrou

      On peut se faire chier à faire du libre (parfois) et bosser pour un client sans que ce soit l’enfer.

      Bien sûr ! Mais les gratifications ne sont pas les mêmes. La preuve, c’est que des tas de gens se font chier spontanément et bénévolement à faire du libre (le travail à plusieurs, les désaccords, c’est pas tous les jours la joie), alors que je ne connais personne qui bosse bénévolement pour un client (je veux dire quelqu’un susceptible de rémunérer des informaticiens, pas le cousin dont on dépanne l’ordinateur pour des raisons humaines qui n’ont rien à voir avec l’informatique).

      Il ne me semble pas que les gens qui ont contribué à son succès se soient aliénés pour autant. Ils sont riches et poursuivent tous leurs brillantes carrières (un paquet d’entre eux en tous cas).

      Tant mieux :)

      Tous ça sans compter que de nombreux développeurs faisant partie de plusieurs des grandes communautés du libre (Eclipse, Apache, Mozilla, Linux) sont employés par des grandes sociétés pour contribuer.

      Employés pour contribuer... et donc pas pour faire du service. Je ne vois pas où ça contredit ce que je dis. Je n’ai pas suggéré que l’argent devait tomber du ciel sans rien faire (quoique le revenu minimum d’existence est une idée intéressante, mais surtout pas réservé à une catégorie spécifique de personnes), j’ai juste voulu souligner que la question de la rentabilité économique du logiciel libre était fallacieuse, et la réponse la plus courante malhonnête.

      Par ailleurs, oui, il faudrait affiner, éventuellement élaborer une typologie des communautés, mais c’est un vrai boulot sociologique bien au-delà de l’écriture d’un article dans Libroscope. Toi non plus tu ne proposes pas d’étude détaillée sur le sujet, juste quelques généralités, et je suis obligé de te croire sur parole quant à JBoss, Mozilla & co.

  • > Faut-il un « modèle économique » du logiciel libre ?
    20 février 2007

    yep,

    en ce qui concerne l’éventuelle frustration que pourrait ressentir un développeur travaillant dans une SSII, des modèles existent où le salarié n’est pas seulement de la « viande ». on pourrait citer par exemples les membres du réseau Libre-entreprise (voir lien plus bas) où la condition d’entrée est que les sociétés soient régies par des principes coopératifs (un homme - une voix,...).

    en espérant ne pas mettre trop de ciel bleu dans la noirceure, nécessaire, pourtant, de libroscope ;)

    a++

  • > Faut-il un « modèle économique » du logiciel libre ?
    19 février 2007, par Ben

    Bel article ^_^

    ll m’inspire quelques remarques, que je vais essayer de développer :

    Que les conditions de travail attachées à cette « nouvelle économie » soient précaires, ça ne m’étonne pas du tout : d’une pratique où l’on s’appuie sur les autres, le danger n’est pas loin de les écraser. Mais je mettrais probablement cet abus sur le compte de la jeunesse du système qui tente (et qui réussit plutôt bien) de s’élever avec la montée du Libre : les conditions de travail, les salaires, etc., n’existent que parce que les entreprises peuvent les imposer. Je suppose que celles-ci cesseront quand les compétences seront reconnues et plus exigeantes.

    Néanmoins, je suis sûrement naïf, mais le Libre se caractérise — pour moi — plus du point de vue de l’utilisateur (le destinataire) que de celui du concepteur (contrairement à l’open source, mais sur une autre échelle). Je ne sais pas s’il s’agit d’une main invisible, ou d’une ruche et ses abeilles, mais, ce que je vois, c’est qu’in fine l’utilisateur a plus de droits et que le pot commun y gagne aussi. À chercher, je n’y vois donc que du mieux (ou peut-être devrais-je dire plus sûrement : rien de pire).

    Maintenant, ce que j’admire dans le Libre, c’est la proximité avec les destinataires : de la même façon qu’un projet dépend de la communauté qui le soutient (ou ne le soutient plus — et là apparaît le délice du fork), je crois qu’actuellement de nombreux systèmes se déploient — avec une visibilité à très court terme — et qu’il serait impossible d’en imposer un de force. Je suis d’ailleurs plus pour la coexistence, coopération, et justement coopétition, entre ces différentes approches du Libre (d’ailleurs, même si certains n’apportent que du sur mesure, ils réalisent en quelques sortes le travail de détails qui permet de faire adopter les solutions libres, ce qui n’est pas si mal...).

    Je m’aperçois que de nombreux développements supplémentaires seraient probablement nécessaires, mais ce n’était que pour partager certaines idées.

    Librement,

  • > Faut-il un « modèle économique » du logiciel libre ?
    12 février 2007, par François Elie (Adullact)

    Je suis tout à fait d’accord sur le fond avec l’idée qu’il faut craindre comme la peste que l’économie du libre soit seulement une économie de services. Il n’est pas impossible que ce soit d’ailleurs ce qui se cache derrière l’open source. Les développeurs aimeraient sans doute manger autre chose que de la vache enragée ou des pizzas la nuit, mais pas à n’importe quel prix et surtout pas pour se retrouver à coder là où on leur de dit de faire ! Plutôt périr que travailler sans joie (Nietzsche).

    Il y a deux pistes pour l’éviter : trouver des clients plus conscients que d’autres, et/ou organiser la rémunération de la vraie valeur ajoutée. Non seulement elles ne sont pas exclusives, mais elles pourraient bien être les ingrédients d’une même solution.

    La première : trouver des clients qui sont moins concurrents que d’autres, ou qui ont les mêmes besoins. Les collectivités (pas seulement françaises) sont dans ce cas, et l’administration électronique locale (bottom up) est à mon avis un levier puissant du développement économique du logiciel libre, à condition de faire ensemble du générique. C’est ce que nous essayons de faire à l’Adullact : organisons-nous, comme clients. Ce n’est pas simple, ce n’est que le tout début.

    La deuxième piste est de travailler autour des forges pour en faire non pas l’instrument d’une exploitation du travail collaboratif, mais au contraire le moyen efficace de rémunérer la valeur ajoutée. C’est l’idée du projet Hephaestos.

    Je suis persuadé quen combinant ces deux pistes nous trouverons les moyens pour organiser une mutualisation par la demande, autour de forges dont les clients ou financeurs auront intérêt à ce qu’elles sachent rémunérer la valeur ajoutée.

    • > Faut-il un « modèle économique » du logiciel libre ?
      27 février 2007

      François, peux-tu nous en dire plus sur le dieu des forgerons ? http://hephaestos.extranet.adullact... ne contient qu’un lorem ipsum :)

    • > Faut-il un « modèle économique » du logiciel libre ?
      12 mars 2007, par Thierry Benita

      Cet article est biaisé car il présente les sociétés de services, qui font de l’open-source sans être dans une démarche communautaire, en présentant exclusivement les inconvénients de leur démarche. Cet article dessert les sociétés de services spécialisées en logiciels libres, qui agissent dans un esprit communautaire.

      atReal est dans le modèle du libre communautaire et s’en porte bien. Nous avons publiés les développements que nous avons réalisés, nous avons incité nos clients à travailler dans la perspective d’une contribution communautaire plutôt que réaliser une adaptation locale, et ils nous ont tous suivi. Nous avons ainsi publié tous les développements réalisés, sous licences GPL, en contributions aux projets initiaux et sous la direction des chefs de projets respectifs. Ces contributions sont extrêmement valorisantes pour les développeurs.

      Ces contributions ont aussi permis de valoriser le savoir faire de la société, et cette valorisation nous a permis d’avoir de nouveaux clients, qui nous ont à leur tour fait connaître à leur entourage.

      Tout cela va bel et bien dans le sens de la communauté et est en contradiction avec bon nombre d’analyses. Dans notre cas, les modèles se percutent bien ... et fusionnent pour le bien de la communauté, qui comprend aussi bien les utilisateurs, que les développeurs, les clients et les prestataires, sans aucun clivage.

    • > Faut-il un « modèle économique » du logiciel libre ?
      21 juillet 2008, par contact

      francois elie est persuadé que les développeurs du libre mangent des pizzas la nuit.
      Son idée fixe est de réduire le modèle communautaire à des amateurs réveurs et loufoques.

      Pourtant, le modèle communautaire est un modèle économique.
      IL se porte bien, il a de nombreux succès et le témoignage d ATREAL montre que l on peut gagner de l argent. (Il y a de nombreuses autres entreprises qui gagnent de l argent avec les collectivités)

      Le modéle a fait 390 projets libres sur la forge d adullact.net et a contribué au succès international de l adullact.

      Je ne vois pas pourquoi adullact cherche un autre modèle !!!