Le succès du libre dévoilé

Un Steven Weber sort un ouvrage intitulé « The success of Open Source » aux éditions Harvard Press dont le sujet est la méthodologie. Une interview de l’auteur est disponible à cette occasion dans la gazette des environs de la porte de San Francisco. Extraits traduits par nos soins :

L’Open source n’est pas bon que pour les hackers, c’est une nouvelle façon de s’organiser afin de bâtir des produits complexes dans une économie du savoir.

Ce qu’il y a de remarquable du point de vue de la motivation humaine, est que tant de personnes talentueuses ont reçu ceci [l’avènement de la GPL et son lot de droits et devoirs associés, NDLR] comme un défi à améliorer et affiner [le logiciel] de manière à se créer une renommée dans la communauté du logiciel dont ils estiment faire partie.

L’article n’est pas exempt d’une certaine naïveté rêveuse. L’auteur évoque la possibilité d’améliorer la recherche médicale en mettant les formules des médicaments sous GPL, ce qui permettrait à des « étudiants brillants d’améliorer [ces formules] ». Il oublie cependant que le développement du logiciel libre a été catalysé par la démocratisation de l’informatique et la possibilité pour tous d’avoir accès aux outils de développement ; la recherche médicale, comme dans de nombreux autres domaines, reste coûteuse en matériel. De plus, le champ spécifique de la recherche médicamenteuse est évidemment soumis à des procédures de tests très strictes, qui l’éloigne probablement de tout hobbyisme et complique une collaboration décentralisée.

Toutefois, notons pour mémoire que l’activité de conseil en organisation a bien plus de valeur ajoutée que le simple développement.

PS : le lien vers l’interview sera hélas périmé d’ici un certain temps.