Accueil Libroscope

Comment la musique meurt de ne pas être libre.

Démonstration, et application possible d’une musique libre comme le logiciel libre.
Licence Art Libre

A la une

Autres articles

plan du site
–  samedi 2 février 2008, par Julien Tayon

Je vais parfois dans un pub à côté de chez moi qui passe des concerts. Hier j’y
vais, et je discute avec le tenancier et les musiciens et m’aperçois que la
musique sous droit d’auteur classique [1] empêche simplement tout le monde de
vivre de la musique.

Comment est on arrivé là ? Trop de complexité tue la musique, mais des
solutions sont possibles, à condition de parier sur de la musique vraiment
libre
.

Faisons pleurer dans les chaumières

Accoudé au bar, Stéphane pleure en me disant, c’est la dernière fois que
j’organise un concert
. Pourquoi ? lui dis-je.

Voyons : il faut payer les artistes un minimum décemment, 80€ chacun ;
il sont 3 : total 240€. Quand je fais jouer des groupes, la SACEM me demande
160€/mois de cotisation. Rien que pour diffuser de la musique je te raconte pas
combien je paie déjà, et le tarif serait multiplié par 2 si des gens dansaient dans la salle. Total : 400€
pour un concert par mois. Le double, plus redressement à la clé, si une seule
et unique personne se mettait à danser dans une salle de 80 places. J’en peux plus.

Pourquoi ne pas en faire plus ?

Nous avons certes une capacité de 80 personnes, certes les gens consomment
plus, mais on fait le service aux tables, dans une petite salle,
le service au bar est impossible, on doit doubler le personnel, et les clients
doublent malgré tout leur temps d’attente pour avoir leur commande. L’un dans
l’autre, on s’y retrouve pas. On travaille plus, et l’on gagne moins, même en
terme d’image. C’est un casse tête, j’arrête de faire des concerts.

Flashback sur une mailing-list destinée aux débats sur les enjeux numériques et le libre

Quand je lis cette mailing-list, les problèmes de la musique vus par les
excellents analystes du monde du libre se concentrent systématiquement sur :
 la loi et les droits d’auteurs ;
 les mesures de protections techniques ;
 les taxes cachées (appelées redevances par nos gouvernements successifs) ;
 la notion de liberté comme celle du logiciel libre appliquée à l’art qui se
termine par : l’Art c’est sacré donc la liberté se résume à dire qu’il
est suffisant de faire en culture l’équivalent du freeware en informatique,
donc que la musique libre ne peut être libre comme le logiciel.

Mais jamais, au grand jamais, il n’est question de la musique, et de la vie de
la musique. Pas plus dans les mailing list, que dans les conférences, etc ...

On passe pour un alien quand on prétend qu’il ne peut y avoir de musique libre ou non
si la musique n’est pas vivante, si elle ne se voit pas, ne s’entend pas, ne se
cultive pas, que l’on ne peut pas l’étudier, aller à des concerts, la jouer ...

Et que peut être même la musique importe plus que de savoir si elle est libre.

Y aurait-il un fossé infranchissable entre nos penseurs du libre, et le monde
réel ?

Et si on montrait qu’il est possible à tout le monde de s’en sortir en faisant de la musique libre moyennant quelques contraintes ?

Rejouons la scène à l’endroit. Commençons par nous demander d’où sortent les
chiffres :
d’ici.
En fait, le tenancier c’est trompé, 160€ ce n’est pas un forfait mensuel, c’est
le coût par évènement. La SACEM est encore plus chère qu’il ne le pense.

Le tenancier en question diffusant de la musique, il paie déjà une taxe de 5%
sur ses bénefs. En ayant deux écrans, il paie des droits en plus. S’il
diffusait des DVD de concerts, alors il paierait encore en plus ...

Il paie aussi la location d’un équipement informatique rempli de fichiers
musicaux sous format numérique pour lesquels la taxe SACEM à l’achat du support
a déjà été appliquée. Je ne connais pas le montant exact, mais doublez au moins
le coût par rapport à l’achat des CDs chez un distributeur. Il a un minimum d’une centaine de CD stockés ... Faites les maths 4000€ d’investissement minimum.

À votre avis combien représente le montant de ces taxes [2] cumulées, et quelle est la
probabilité qu’un des groupes qui vient jouer dans l’établissement touche des
sous de la SACEM et ne fasse autre chose qu’engraisser Johnny
Halliday ?

Solution 1 : le tenancier est un geek, il sait comment s’en sortir : le mode yakafokon

Monsieur Thénardier est un pro du droit de la propriété intellectuel et des
sociétés de redistributions : il est avocat en plus de savoir gérer ses stocks,
son personnel, sa compta et ses clients ; il connaît les arcanes de la musique
libre. Même choses pour les groupes qu’il embauche comme les Causette’n roll.

Bref, Thénardier et les Causette n’existent pas sauf dans l’imaginaire malade
des listes de diffusions du libre.

Voilà la façon dont ils imagineraient que tout le monde va se comporter.

Thénardier, qui dispose d’un temps infini puisqu’il ne dort pas, sait que la
SACEM ne peut demander de redevance que pour ses sociétaires. Causette,
même inscrit à la SACEM sait qu’il peut tout à fait créer un deuxième groupe
les Causettes libres, non inscrit à la SACEM jouant des oeuvres libres, par
exemple du domaine public (musique traditionnelle, classique ...), ou sous
licences vraiment libres (donc autorisant une utilisation commerciale à
tous).

Maintenant le concert peut avoir lieu en toute légalité, Thénardier peut
faire jouer Les Causettes libres et fait 100€ de bénefs tout en versant 20%
de mieux aux artistes (soit 100€ par tête de pipe).

Pour la SACEM ? Rien, que dalle, et c’est légal.

Sur sa lancée, Thénardier arrête son abonnement SACEM pour la diffusion de
musique (gain : 5% de ses bénefs), et se clone pour trouver dans la jungle des
morceaux de musique libres :

  1. les morceaux libres qui sont vraiment libres (donc il passe un temps infini
    à trouver la licence de chaque morceau et s’assurer qu’elle est la bonne) ;
  2. que la musique est correcte.

Résultat
6 mois plus tard, Thénardier est en cure de désintox pour abus de cocaïne et
surmenage. Les Causettes’n roll ont monté un cabinet d’avocat, une association
d’évangélisation et vivent de raconter leur histoire dans les magazines. Ils
n’ont plus le temps de jouer de la musique.

Pourrait-on faire autrement ?

Eu égard au coût trop élevé des sociétés de perception des droits
d’auteur
,
il y a évidemment des alternatives possibles.

La jungle du droit de reversement est telle qu’il existe un marché tant pour
satisfaire les zikos que les Thénardier de tous poils.

Quelques idées pas compliquées :

Solution 2 : En mode startup aux dents longues

Nom de l’entreprise :
The Exploitored

Business model Simple non inspiré de la science fiction  :

Louer à redevance mensuelle fixe en fonction du nombre de PC installés de la diffusion de musique sans emmerdes. Chaque
PC contient des playlists de musique libre de droit. Pour donner de la valeur
ajoutée, The Exploitored paie un DJ pour faire les playlists avec des groupes
phares dans des styles phares. PC mis à jour automatiquement par internet.
Thénardier ne paie plus un cumul de taxe obscur et variable, mais un coût fixe mensuel, les musiciens eux se
voient rémunérés en fonction de leur présence dans les playlists.
En plus, une plate-forme web permet la mise en relations des groupes
désireux de jouer de la musique libre et tenanciers désireux de faire des
concerts. La société prélève 5€ par mois
par tenancier pour la mise en contact illimitée, 50€ par mois par PC, 300 pour l’achat du PC.

Pour les auditeurs

Écouter des morceaux de trad’, ou des reprises de classique ça
craint ?

La reprise de la Toccata en Ré mineur, ou de la danse du sabre par Toys Dolls
(punk) ne craint pas, pas plus que my way par Pearl Jam, pas plus que la
habanera par Dwezzil Zappa, pas plus que la Carmen de Bizet par Fishbone. on peut tout à
fait faire des reprises dans son propre genre. Rien
n’empêche les groupes de mettre quelques compositions sous licence vraiment
libres. Les artistes sont sensés être imaginatifs et créatifs à tous les points de vue.

Pour les groupes

Les groupes choisissant toujours les mêmes noms pour distinguer les activités
libres [3] [4] et non libres sont facilement reconnaissables
dans les bacs de la FNAC. Ils gagnent dans les deux mondes. En jouant les gentils, et en profitant malgré tout des méchants qui les engraissent. Pas de petit profit même avec de grands sentiments.

Au passage, les reprises sont un bon exercice de style pour des groupes.

Pour les Thénardier

Moins d’emmerdes, moins de pépettes à dépenser. Plus de bénefs, avec en plus
l’image d’être des pionniers. Une bonne image, ça n’a pas de prix, même quand c’est juste pour dépenser moins.

Pour les concerts

Le jeudi les Thénardier veulent faire un concert, des groupes s’inscrivent, ils
s’arrangent entre eux en respectant les conditions légales.

Pour la musique

Les reprises de morceaux anciens rendront le patrimoine vivant. Honnêtement,
écoutez le Bagad de Lann Bihoué si vous croyez que la musique traditionnelle ne
contient rien de bon. Puis permettre à la musique d’être jouée sans emmerde, c’est lui permettre de rester en vie un peu.

Pour les exploitored

De la maille, de l’oseille, du blé, du gras, du beurre dans les épinards et
pas trop de taf sauf à mettre le truc en branle. Avec une vingtaine de
stagiaires pendant 6 mois qui font du web 3.0 c’est plié en deux temps trois
mouvements pour même pas 10 SMICs. Merci les stagiaires ! En plus ils auront un super CV après ça. Il y a d’exploitation nulle part, c’est légal : c’est le business.

Solution 3 : World Domination (Science Fiction) : je suis un gros Fournisseur d’accès Internet (FAI) non affilié à une société de contenu propriétaire

Je suis un FAI qui s’appelle Libre maison mère Mandatorad. Chaque abonné
peut cocher une case “musique libre” sur sa page de configuration de son compte (après acceptation
des CGUs). Les groupes et le FAI ont le même accord que précédemment.

Je garde les mêmes principes que précédemment, mais j’offre en bonus la mise en relation pour les concerts gracieusement pour les pros (mon métier consiste à attirer le maximum d’abonnés en utilisant des technologies que je connais, non à me créer du boulot que je ne sais pas faire).

Tarifications
2 cents d’euro par écoute d’un morceau entier, 50% pour le FAI, 50% pour le groupe. 4 cents pour le téléchargement.

Grâce à mon infrastructure web et mes authentifications automagiques des
équipements, les utilisateurs accèdent à la musique de façon transparente, et sont
facturés mensuellement au morceau de manière détaillée sans se poser de
question. Chaque morceau est accessible par un bête lien web (à la radioblog) tant pour l’écoute radio que le download. Je prends le luxe d’offrir
les morceaux en qualités CD non compressés, mais aussi en format compressés, itunes ... et (cadeau Bonux) je refais
découvrir les joies de la Haute Fidélité en offrant des vrais enceintes, un
ampli avec des composants de qualités, car je veux montrer que le web ça peut
être aussi du progrès. J’appellerai ça la librebox HIFI. Oui vous avez entendu après 30 ans de progrès qui ont fait de la musique numérique l’art de jouer du bruit dans des casseroles, on referait de la Haute Fidélité un concept moderne !

A raison de 3 minutes par morceau, de 6 heures jouées par jour (soit 120
morceaux par jour), 20 jours ouvrés par mois (soit 2400 morceaux par mois), le
tavernier paie 48€ par mois et par poste de streaming.

Le particulier, lui, peut télécharger des morceaux pour alléger la facture.

Le FAI gagne 20 cents par heure jouée, et par client, tout en ayant des
coûts marginaux presque nuls ; on appelle ça une vache à lait. Il peut même virer ses DJs en se basant sur les titres les plus écoutés !

Coûts

Sachant que le réseau est déjà surdimensionné, que le coût le plus important
est lié au référencement et à l’encodage de la musique, alors le coût est en première
approche lié à la taille du catalogue. Et on peut laisser faire une bonne
partie du boulot par les groupes (référencement, téléchargement des
pochettes, inscriptions dans les bases, classification du genre musical) et des robots qui s’occupent de convertir la musique dans les formats idoines. On
garde le principe des DJs au début. Faire faire son boulot par les autres, c’est pas pépère ?

Les coûts sont presque fixes, mes rentrées sont des redevances. Je passe pour un robin des bois en me gavant de thunes. J’ai gagné.

Une fois la solution développée les coûts par morceau additionnel sont marginaux. Et je capte de plus en plus d’adhérents pour mon activité principale, au coeur de ma valorisation en bourse...

Pour les groupes

Les groupes touchent une redevance automatique à chaque écoute, et se font
connaître en bypassant les radios qui sont trop liées aux majors du disque
(notamment par la pub). Plus de thune, plus de notoriété, en travaillant autant. Il y a quoi de mal là dedans ?

Pour les auditeurs

Baisse des coûts, légalité, nouveauté, plaisir d’entendre des trucs neufs, et de participer à une aventure supposée éthique.

Pour les tenanciers

Baisse des coûts, nouveauté, le plaisir d’énucléer la SACEM (ça va leur coûter les yeux de la tête).

Pour le citoyen

Les lois iniques, les doubles peines (payer une taxe de piratage sur des
supports, tout en étant en plus poursuivis pour téléchargement supposés illégaux) deviennent
obsolètes. Les dangers de la dérive du contrôle de l’accès au prétexte de
piratage sont repoussés, puisque les lois anti-piratage n’ont plus lieux d’être étant donné que la viabilité de l’offre légale est démontrée.

Pour les politiques

 Pour l’UMP une preuve que le libéralisme c’est bien,
 pour les gauchistes une preuve que le système actuel est verrouillé par un capitalisme de rente,
 pour les alters la démonstration que l’on peut faire autrement ...

Bref, une victoire pour tout le monde, et surtout pour la gauche rose bonbon qui trouve que tout est beau.

Produits dérivés ?

On clique sur le groupe et on peut lui demander de venir jouer de la musique
libre. Conditions à négocier de mano à mano.

On peut imaginer la même plate-forme pour des jeux, des images, des thèmes graphiques, des sonneries téléphones, des images de cul, des vidéos d’actualités, des nouvelles ...

On peut imaginer que des petits malins pourront faire de l’argent en proposant
moyennant surcoût d’accéder à la liste de leurs choix préférés, épargnant à des
utilisateurs de se noyer dans la masse. En activité occasionnelle, pourquoi ne
pas être payé à faire découvrir la musique que vous aimez ?

La différence par rapport au téléchargement légal classique ?

Les intermédiaires sont zappés. Les artistes, les consommateurs sont contents : ils ont tous un portefeuille plus rempli dans la plus stricte légalité. Et ça dépasse le cadre de l’informatique, puisque surtout ça permet à nouveau à la musique d’être jouée dans les lieux de vie sans risque de poursuite financière et judiciaire.

Pourquoi ça ne peut pas marcher

Les problèmes de la musique actuelle sont sûrement plus liés au manque d’imagination des parties prenantes qu’à la
voracité des éditeurs, et à la stupidité et l’iniquité des lois.

  1. en France les FAI se concentrent avec les fournisseurs de contenus, et il y
    a une rumeur persistante de fusion du dernier FAI qui n’est pas dans la gestion
    de contenu avec N9UF Cegetel. Pourquoi feraient-ils une activité qui les
    concurrence, ou accepteraient-ils d’aider un concurrent en lui vendant les
    infrastructures idoines ?
  2. les musiciens sont viscéralement opposés à sortir de leur schéma musique
    propriétaire (ils sont attachés à ne pas donner la liberté d’utilisation
    commerciale et d’étudier de leurs oeuvres). Sans offre libre, le marché ne peut
    exister. Au lieu de s’en prendre aux majors ils feraient mieux d’être un peu
    créatifs, mais c’est sûrement trop leur demander ;
  3. les tenanciers de bars sont déjà paumés et ont peur de la SACEM. Ils
    seraient trop facilement intimidés par les rumeurs de cette dernière visant à
    discréditer ce mode de distributions, rumeurs qui seraient aussi relayées par les majors,
    gros fournisseurs de pubs aux médias traditionnels ;
  4. les penseurs du libre sont trop à se prendre le chou avec des virgules mal
    placées dans un texte de loi pour s’intéresser au monde réel ;
  5. les auditeurs aiment la Star’Ac ;
  6. les investisseurs diront que ça peut pas marcher car c’est bien connu on peut pas gagner d’argent sans arnaquer les gens ;
  7. surtout, tout le monde a trop peur pour essayer quoi que ce soit.

Changer le monde n’est qu’une question de courage et d’imagination. Ressources
qui manquent à une époque où le mouton de Panurge est le seul modèle social
valable, et où au lieu de se dire faisons !, tout le monde cherche des
gourous pour trouver comment faire.

Alors quand j’entends les pleureuses rebello-populos-intellos dire que l’on peut rien faire contre les majors, que la musique se meurt du piratage et du capitalisme, alors -dans mon for intérieur- j’ai envie de prendre une batte de base-ball pour éclater ces tronches de veaux. Si rien ne se passe c’est pas que le monde est pas beau, pas gentil, c’est que personne n’a des couilles [5].

[1Sous droit d’auteur classique :
propriétaire au sens du logiciel libre

[2pardon redevances

[3ils mettent toujours free ou libre quelque part pour se distinguer
du nom de leur groupe enregistré SACEM

[4Par ex. : les free béru noirs, les Trusts libres, les free exploited ...

[5J’aurais bien rajouté ou des chattes bien touffues pour montrer que je suis pas misogyne, mais ça sonne moins bien.

forum

  • > Non commercial : est-ce cela qui importe dans les Licences dites “Libres” ?
    26 juillet 2008, par KOUAHOU Yves Léopold

    Je trouve l’article assez interessant. Il soulève la question délicate de la supposé gratuité(puisque le logiciel libre est en principe gratuit)qui existe dans la creative common et dans le logiciel libre.
    Par contre, comme dans tous les domaines de la vie, il existe toujours des brebis égarées qui ne manqueront pas de profiter des situations(vu le cas de la société américaine qui a profité de la mise à disposition gracieuse des licences et des modifications successives pour se faire de l’argent).
    Je trouve cependant que les logiciels libres et les licences libres issues des creatives common peuvent permettre à certaines sociétés émergentes de rattraper le train de la modernisation de la société et de la mondialisation dans laquelle nous vivons.
    Il y aura toujours des "personnes" qui profiteront de la situation, mais gageons que les avantages et les benefices nous donnerons des raisons d’esperer.
    Que vivent les logiciels libres et les creatives common pour un accès de tous à la société de l’information

  • > 10 mythes sur le logiciel libre
    18 avril 2008

    Vous pensez que Le milieu du libre est très majoritairement masculin sans qu’on puisse l’expliquer ? Peut-être vous laissez-vous influencer par la mythologie. Quelques liens pourraient peut-être aider :-)

    http://www.ada-online.org/frada/spip.php?article320

    http://www.ada-online.be/frada/spip.php?article300

    Pourquoi les softwares libres rejettent les femmes

    Les participants F/LOSS glorifient la culture du ’hacker’, et voient la technologie comme quelque chose de détaché du monde social courant, auquel ils associent les femmes. On estime que les femmes sont plus douées en communication, et elles se voient ainsi confier des rôles de développeuses de manuels ou d’interfaces graphiques, des tâches moins techniques, considérées comme moins prestigieuses. Rapidement, les femmes ont le sentiment de ne pas être les bienvenues, de ne pas appartenir à cet univers, et se détournent des logiciels libres.

    On attend des participants à un projet de logiciel qu’ils aient une grande expérience dans le domaine de l’informatique. Généralement, les femmes entrent en contact avec l’ordinateur plus tard que les hommes, et doivent donc rattraper pas mal de choses. D’entrée de jeu, se retrouver dans un environnement où l’auto-apprentissage est encouragé est peu attractif.

    Les logiciels libres naissent de longues heures de travail bénévole. La plupart du temps, les femmes s’occupent de la majorité des tâches ménagères, et ont donc moins d’heures de temps libre que les hommes.
    Source : FLOSSPOLS - Gender : Integrated Report of Findings (pdf)

    • > 10 mythes sur le logiciel libre
      18 avril 2008, par Julien Tayon

      Les explications de bernhard (un des acteurs de cette étude) ne m’ont pas convaincu (désolé bernhard). Par contre, la question m’a intriguée.

      Pour info, ce monsieur, qui avait orienté les grepgrrl vers libroscope pour qu’on leur laisse nous souffler des confs sur la place des femmes dans le libre, m’a permis d’entendre perline, et debian women. Je pense que les explications de l’étude FLOSS/pols sont trop caricaturales.

      J’attend une meilleure étude :) le problème n’est pas que lié au logiciel libre, et aux femmes. Je soupçonne qu’il est plus général dans la société et que la place des femmes dans le logiciel libre n’est qu’un reflet de ce problème.

  • > Ce que l’administration apporte au libre
    24 mars 2008, par fr13

    Il faut se garder de généraliser.
    C est vrai qu’il y a des projets tapageurs ... avec des budgets communication conséquents.
    Certainement des erreurs, qu’apporte spip agora à SPIP ? Quel interet de faire fonctionner un CMS avec un SGBD propriétaire ?

    Mais, il y a aussi des initiatives communautaires intéressantes, par exemple :
     plone gov en belgique
     openMairie en france

    Ces logiciels professionnels libres communautaires progressent rapidement dans les collectivités locales qui ont besoins des prestations de SSLL locales (maintenance, formation, installation, développements complementaires ...).

  • > Comment la musique meurt de ne pas être libre.
    5 février 2008

    Bande de nazes avec vos idées bidons.
    Je fais de la musique libre ET vivante sous LAL alors merci de ne pas critiquer comme ca les artistes.
    Vient parler sur Dogmazic au lieu de raconter n’imp on y parle constamment de musique vivante

    160 € de SACEM par concert, mort de rire ...

    • > Comment la musique meurt de ne pas être libre.
      5 février 2008, par Julien Tayon

      vérifier ici les tarifs
      Alors, si monsieur veut bien se donner la peine de regarder les tarifs SACEM il y lit :

      Les tarifs pour organiser une soirée dansante, un bal, un thé dansant sans spectacle...

      Dans une salle de moins de 300 m² :

      Prix d’entrée ou prix de la consommation la plus vendue Musique vivante (orchestre, musiciens) Musique enregistrée (disques, cassettes) (*)
      Bal gratuit 40,72 € 60,59 €
      Jusqu’à 4 68,97 € 102,65 €
      ... ... ...
      De 6,01 à 8 138,07 € 205,44 €
      ... ... ...

      Donc effectivement c’est pas 160€ net, mais 138,07€ brut.

      Je suis impressionné que des gens intéressés par la musique vivante ignore autant de la problématique à faire jouer en respectant la loi combien il en coûte. Après tout, c’est pas vraiment vos oignons de savoir si les gens qui pourraient vous payer, et faire des bénéfs. Que mathématiquement personne puisse y trouver son compte, ça ne pose aucun problème, c’est juste qu’il n’y a aucun marché.

      Puis comme tout dandy qui se respecte le mot dogme me colle des boutons, alors fréquenter une tribu de gens qui s’auto-convainquent de leur bon droit sans s’intéresser au monde qui les entoure, ça m’intéresse moyennement.

      Tu vois, ce que je dénonce c’est justement les pleureuses rebello-intello-populaires, qui se plaignent beaucoup, discutent beaucoup de ce qu’il faudrait faire mais ce que je vois :

      1. l’infrastructure qui coordonne les évènements musicaux sur le val d’oise un des département les plus actifs sur le plan musical en France n’a jamais été contacté par quelques musiciens libre que ce soit pour faire un évènement réel à ma connaissance http://www.combo95.org/ ;
      2. mon tavernier non plus ;

      Donc ce que je constate c’est que la musique libre dans un département vivant, elle est absente. Des gens persuadés de faire de la musique libre vivante que l’on ne voit jamais dans le monde vivant se discrédite d’office pour moi.

      Je ne donnerais jamais aucun crédit à des gens dont je ne vois pas les réalisations concrètes dans le monde quotidien. Le concret mon ami, c’est ce qui nous sépare.

      • > Comment la musique meurt de ne pas être libre.
        19 mars 2008, par Winael

        L’analyse de la situation est pertinente mais je te trouve un peu dur avec la solution numéro 2 : Le Business modèle est valide et permet de généré de l’Argent qui pourrait être reversé à des fondations pour le developpement de la musique libre (En forme de donnation à Jamendo, dogmazic etc), en payant convenablement les quelques salariés de l’entreprise sans forcement les exploiter. (Les exploitants du monde libre sont plus sociaux libéraux qu’ultralibéral)
        Bon trève de blabla je recherche des stagiaires bonnes pommes pour sonder ma Société de Service autour de la Musique Lire :P

        • > Comment la musique meurt de ne pas être libre.
          19 mars 2008, par julien

          J’ai pas forcé le traît, j’ai juste enquillé les clichés des artistes sur le monde commercial, forcément vil et exploiteur. J’espère que les gens auront compris que le modèle importe plus que les "habits" que je fais porter aux protagonistes pour le plaisir de m’amuser :o)
          En effet, écrire des études de cas façon école de commerce c’était rébarbatif, j’en ai profité pour commencer à écrire ma suite apocryphe des misérables.

          Just for fun.

  • > Le Libre, une culture qui ne s’impose pas
    8 janvier 2008, par LaSp

    Bah je suis pas tout a fait d’accord. Autant dans mon entreprise ca serais idiot d’imposer le libre, autant les députés c’est l’état et :
     pour l’utilisation qu’ils vont en faire c’est la même chose que d’avoir un windows sauf que c’est gratuit, donc économie pour l’état, certes ce n’est pas une bonne raison pour le monde du libre mais c’est ce qui fait que les boites entrent progressivement dedans (ensuite elle basent leur code sur une biblio libre, sont obligées de le mettre en libre et ca fait avancer le libre etc.. et ca sera peut être le cas ici quand des applis seront développées pour eux)
    Et oui économies sur le long terme, ca j’en suis persuadé.
     Ensuite encore bonus pour l’état, ils ne sont plus lié a une grosse boite américaine, ca la fout mieux quand même.
     Ensuite imaginons qu’il y en ait au moins un a qui cela plaise et qui fasse l’effort de communiquer avec le monde du libre ! Ca ne serais jamais arrivé s’il étaient sous win a priori
    Si on ne m’avais pas forcé à l’IUT, peut être n’aurais - je jamais connu linux, qui sait ?
     Cela apporte de la crédibilité a Ubuntu
     Et finalement cela fait marcher les boites SSLL

    Bref tout bénéf pour l’état, tout bénéf pour le libre .. je comprends pas trop
    Alors certes, certains députés vont en haïr le libre, certes certain vont perdre du temps, mais déja ils ne liront pas le manuel, y’a pratiquement pas besoin de manuel pour Ubuntu et quand tu paies un Helpdesk tu te gènes pas pour les appeler, t’inquiètes pas pour ca.
    Alors certes aussi ils ne vont pas aller vers la communauté mais comme tu le dis ils ont autre chose a faire donc rien de perdu

    Je veux dire admettons y’a 50 députés qui veulent linux, ben avant ils pouvaient pas, puisqu’on leur forcait windows, c’est pareil !

    • > Le Libre, une culture qui ne s’impose pas
      8 janvier 2008, par Thierry Pinon

      J’adore votre message. Je ne résiste pas à la tentation d’y répondre point par point tellement c’est drôle. Bon, en même temps, c’est un gros troll (mais peut-être involontaire...)

      Autant dans mon entreprise ca serais idiot d’imposer le libre, autant les députés c’est l’état et

      et ça change tout ? ;-)

      pour l’utilisation qu’ils vont en faire c’est la même chose que d’avoir un windows sauf que c’est gratuit

      Un argument de mépris ("pour l’utilisation qu’il vont en faire"), un aveux qui tendrait à prouver que libre ou pas libre, c’est pareil (" la même chose que d’avoir un windows") et l’argument qui tue "sauf que c’est gratuit". Pas mal.

      Et oui économies sur le long terme, ca j’en suis persuadé

      C’est possible effectivement. Sur le court terme c’est plus cher. Et je ne parle même pas d’un éventuel retour arrière...

      Ensuite encore bonus pour l’état, ils ne sont plus lié a une grosse boite américaine, ca la fout mieux quand même

      Oui. Il y a un certain PDG de Mandriva qui a ralé car Ubuntu c’est... Sud Africain. Bon, il s’est ridiculisé en faisant la preuve par trois qu’il n’avait rien compris au libre, mais bon...

      Ensuite imaginons qu’il y en ait au moins un a qui cela plaise

      Pas très optimiste comme vision...

      et qui fasse l’effort de communiquer avec le monde du libre !

       ;-)

      Ca ne serais jamais arrivé s’il étaient sous win a priori

      Bon, il existe de très bon logiciels libres qui tournent sous Windows. Et il existe un très bon site qui en parle Framasoft, donc on peut faire du libre sous Windows.

      Si on ne m’avais pas forcé à l’IUT, peut être n’aurais - je jamais connu linux, qui sait ?

      Si vous n’avez pas suivi d’études d’informatique ce serait possible. Sinon, c’est que vous vivez sur une autre planète...

      Cela apporte de la crédibilité a Ubuntu

      Et pour le logiciel libre ? C’est effectivement le seul véritable avantage que j’y ai vu : une opération de communication pour le libre

      Et finalement cela fait marcher les boites SSLL

      Euh, je ne connais pas les contrats, mais je suis presque sûr que c’est une SSII qui y gagne le plus... ;-)

      Je veux dire admettons y’a 50 députés qui veulent linux, ben avant ils pouvaient pas, puisqu’on leur forcait windows, c’est pareil !

      Là, c’est l’apothéose. Cela finit par un "c’est pareil !" qui laisse rêveur. Vous avez beaucoup de progrès à faire avant de devenir un véritable avocat du libre. En défendant "une cause" à laquelle on croit avec de mauvais arguments, on ne fait que lui nuire. Si vous lisez quelques articles sur ce site, peut-être comprendrez-vous quelques trucs...

      • > Le Libre, une culture qui ne s’impose pas
        10 janvier 2008, par LaSp

        Bah me faire parler avec tellement de condescendance ne me donne pas envie de creuser plus en avant sur le site, que je connais déja puisque que je le relais (relayais ?) en rss sur la première page de mon site.
        J’essayais de provoquer le débat mais la franchement c’est bon, je suis rassasié.

        En passant je balance un lien vers un article que j’ai écrit qui parle justement de l’extrémisme du libre, ou j’explique que pour le moi le libre devrait être vécu de façon plus pragmatique :
        http://www.lame-spirale.net/La-diversite.html
        C’est un article relativement mal écrit mais qui à le mérite de s’insérer à la conversation.

        • > Le Libre, une culture qui ne s’impose pas
          21 janvier 2008, par Julien Tayon

          relayais ?

          Relayais je dirais, on court pas derrière les hits, et vu que les contresens que vous faîtes par rapport à ce qu’on écrit, alors je pense qu’il serait mutuellement préférable que vous arrêtiez de le relayer.

          Ce qui il y a d’amusant c’est que le discours de désigner l’extrêmiste et de se poser en pragmatiste aboutit souvent à un discours d’idéologie et de mauvaise foi : le fond s’eclipse au profit de la posture. Et on finit par conclure à l’opposé des principes au nom du « bien » : Au nom du bien imposons le logiciel libre !

          La fin justifie peut être les moyens, mais les mauvais moyens dénaturent la cause défendue.

    • > Le Libre, une culture qui ne s’impose pas
      20 mars 2008

      Je m’attriste de voir un tel extremisme au sujet du logiciel libre. Certes la culture du libre ne s’impose pas (quand je parle de culture je fais plutôt référence à la copyleft attitude). Quand au logiciel libre, il s’agit ici d’outils.
      Or les enjeux sont considérables. Pourquoi vouloir imposer le logiciel libre politiquement parlant ? Au delà même de faire parler de notre mouvement, il s’agit aussi d’un combat pour faire respecter d’une part les lois sur l’interdiction de ventes liés et d’autre part les lois ani trust (Notamment les lois de libre concurrence). Si les institutions sont sous plateforme propriétaire, il y a tout une partie d’entreprise (PME) qui ne pourront avoir accès à ces marchés, car l’entrée des éditeurs dans ce monde est taxée (par les licences sur les brevets logiciels).
      D’autres part ethiquement ne pas savoir ce que fait en réalité le logiciel ou bien même l’OS que j’utilise peut causer quelques soucis "d’atteinte à la sureté de l’état". (Argument notemment avancé par la gendarmerie national evoquant la transparence d’un système Linux)
      Enfin se lobbyisme auprès des politiques peut aussi leur faire prendre conscience que certaines de leur lois sont discriminatoires ("La loi doit être la même pour tous, soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse", j’invente rien c’est dans la Constitution). Leur fameuse loi DAVDSI et la protection juridique des DRMs (et aussi des protections des DVD-Vidéos), qui empêche les utilisateurs d’OS libre d’écouter librement la musique qu’ils achètent ou regarder les DVDs aussi achetés légalement. Ayant maintenant un système libre j’espère qu’ils mesurent les tenant et les aboutissants des lois qui tournent autour du monde numérique (quoiqu’encore ce ne soit pas dit vu le niveau intellectuel d’une grande partie d’entre eux)
      Pour terminer la barrière RTFM n’est est pas vraiment une puisque le dit manuel est simple d’accès (contrairement à Windows par ex) et comme tu l’as dit il y a de nombreux espaces communautaires proposant de nombreux how-to ou des forums.
      Bref il est essentiel que l’esprit libre se propage en bottom-up mais aussi en top-down.
      D’alleurs Richard Stallman ne milite-t-il pas lui non plus d’une manière politique pour une émergeance du libre, lui qui est tout de même un des piliers de cette culture ^^ ?

  • > Un point de vue subjectif sur l’histoire du logiciel libre
    5 novembre 2007, par Emmanuel Gontcho

    * Pourtant, il manque un moteur. Et ce moteur, c’est Linus Torvalds qui va le fournir en 1991, avec Linux [16]. Pour cela, ce jeune étudiant finlandais va partir de Minix, un mini-système Unix développé par Andrew Tanenbaum à des fins pédagogiques. La suite, vous la connaissez, Linux est devenu le système d’exploitation libre le plus populaire au monde. Linus a su créer un énorme engouement pour son système d’exploitation qui a permis de populariser le concept de logiciel libre.

    Je crois qu’il y a contradiction dans cette phrase. Vous parlez de Linux comme moteur du système d’exploitation GNU (ce qui est vrai), puis sans raison logique, vous l’appellez brusquement Système d’exploitation, faisant disparaitre du coup tout ce que vous avez dis sur GNU. Je penses qu’il y a des corrections à faire

  • > Le droit, la loi, la justice
    25 octobre 2007, par evelyne kestler

    Rassure toi Julien je ne vais pas te copier.
    Je pense d’ailleurs que tu crois un peu trop au père noël même si tu affirmes le contraire.
    Tu penses qu’il faut défendre le droit et aussi nos droits et sur ce point je suis d’accord. Mais lorsque tu sembles affirmer qu’il suffit de saisir les
    tribunaux pour faire valoir ses droits tu te trompes lourdement.
    Certaines personnes doivent se battre durant des années, parfois 20 ans sans être
    certaines d’avoir gain de cause. Sur notre sol des inocents sont jetés en prison sans preuve et des victimes se battent parfois toute une vie sans
    être jamais entendues.
    Julien je crois que tu n’as rien vécu et que tu manques d’humanité. Regarde autour de toi, vérifie tout par toi même et lorsque tu auras
    grandi nous en reparlerons.
    Si tu veux voir à quoi ressemble notre état de droit (et ses sept millions de pauvres) va faire un tour sur un site. Sur google Tape

    DROIT ET JUSTICE evelyne kestler . Lis aussi les commentaires. Enfin si tu as le temps.

  • > Logiciel libre 2.0 la nécessité de réformer le libre
    2 octobre 2007, par Mben

    J’aime bien ;)
    Un zeste de ressenti, quelques règlements de compte, le tout très imagé : est-ce un renouveau du style libroscope ? Finalement, non : l’attachement à la polémique est conservé ; ça reste « Libroscope 1.0 compliant ».

    Bonne continuation MM !

    Au plaisir,

  • > Le business malin des « bonnes pratiques »
    30 juillet 2007

    Je ne vois en quoi l’attitude de ce site remet en cause les CC. Que des gens mal intentionnés profitent de l’image du concept dit "libre" pour continuer à proposer un accès restrictif, ce n’est pas nouveau. Et alors ? au delà du fait que c’est un détournement d’esprit qui énerve, si se réclamer de ce mouvement améliore l’image, c’est bon signe pour les licences d’essence libre... Nous éditons un logiciel sous licence libre, et nous avons régulièrement des sociétés qui détournent le concept à leur profit. Cela ne remet pas en cause la notion de logiciel libre pour autant.
    La CC permet des choses peut être trop restrictives au sens de la licence libre. Mais si cet extrème de la licence permet sa diffusion sans faire peur, pourquoi pas ? La diffusion des oeuvres artisitiques est tellement cadenacée par quelques acteurs... La situation du logiciel n’est pas la même que dans le domaine artistique ou de la propriété intellectuelle. La licence libre GPL n’est pas forcément intégralement reproductible dans tous les domaines.
    Le parti pris de l’article est à la limite de la mauvaise foi. Quelque soit le domaine, on peut toujours trouver des exemples de détournement d’une idée initale (Les hommes politiques agissent tous au nom de la démocratie et des droits de l’homme...) par des gens malintentionnés et profiteurs vis à vis de cette idée. Dans le cas de la politique, doti-on pour autant décrêter qu’un système représentatif basé sur une constitution est forcément mauvais sur tous les points ?

  • > Les informaticiens sont de grands enfants...
    9 juillet 2007

    Je lis l’article un peu tard mais il rest néanmoins très plaisants à lire.

    A quand la suite !!??

    Surtout avec la prise de pouvoir du privée dna le monde libre, vous pourrez refaire une petite série bien "aiguisée" sur ce point qui fait mal... à la communauté du libre.

    Une de mes pensées inspirée de Platon :
    Il existe un monde des pensées, comme le monde matérielle, dés lors qu’une pensée est crée, elles prolifèrent, se mutent avec d’autres pour évoluer et survivre. L’ouverture de la connaissance ( représentée en informatique pour l’Open Source) est lancée, et nous avons déjà gagné.

  • > Les ressorts du Tigre
    7 juillet 2007

    Il y a une personne qui nous a lâchés quand on a dit qu’on ne payerait pas les contributeurs, faute de moyens, on l’a assez mal vécu parce que c’était un ami à nous ; on a découvert que pour certaines personnes c’est en premier lieu l’argent qui doit déterminer le travail. Alors que pour nous, c’est d’abord le fait que les gens soient contents de participer, et ensuire seulement la possibilité d’être payés.

    Malgré cette initiative très intéressante, je perçois dans cet interview un discours assez libéral qui ferait sans doute grandement plaisir à l’ami Nicolas Sarkozy et à ses copains du Médef. Ce que l’UMP et les représentants du patronat rêvent, le tigre l’a fait : faire travailler gratuitement des gens et ne les payer que si leu travail rapporte un peu d’argent. C’est à dire que ce n’est plus le fait de travailler qui compte mais ce que ce travail rapporte.

    Sans être totalement contre ce modèle économique qui se base sur des intentions louables et qui permet de réunir des gens passionnés qui ne bossent pas que pour le fric, j’observe néanmoins que cela signifie que ceux qui se lancent ou qui participent à cette aventure peuvent se permettre le luxe de ne pas être payé. Et donc que cela ne s’adresse pas à tout le monde.

    Mais il faut le reconnaitre, Le Tigre semble avoir créé une sorte de passerelle entre le monde de l’entreprise (salariat) et le monde associatif (bénévolat) qui n’est pas inintéressante.

  • > « La Cathédrale et le Bazar » revisité
    10 juin 2007, par Hibou57

    Merci pour ce lien qui participe à mettre fin à un mythe irraisoné :)